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s’ajouter à cet acte de marasme qui compromet si gravement la vie de l’animal.

En portant son attention sur l’appareil respiratoire, on observe que les mouvements du flanc s’exécutent avec rapidité et irrégularité. La toux est pénible et caverneuse, et toujours accompagnée d’expectoration. Les matières rejetées sont en gros paquets ; elles sont caséeuses, striées et crayeuses ; leur odeur est fétide ; cadavéreuse, comme d’ailleurs l’air expiré.

Sur des surfaces très étendues de la poitrine, il y a matité ou augmentation de la résonnance. L’auscultation fait constater l’absence du murmure respiratoire, le râle sibilant muqueux, le râle et le souffle caverneux ; on entend aussi le tintement métallique, tous signes indiquant l’existence de cavernes tuberculeuses.

Les ganglions lymphatiques et les tumeurs des articulations peuvent se ramollir, se perforer avec le temps ; elles laissent alors écouler un pus hétérogène, comme caséeux.

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Il ne faut pas croire que la phthisie se présente toujours comme nous venons de l’exposer ; très souvent, au contraire, elle affecte des physionomies très diverses qui, dans la pratique, constituent de véritables difficultés.

1o Il est des cas, en effet, où la phthisie semble avoir perdu totalement son caractère chronique, car au lieu de se montrer insensiblement, elle apparaît avec violence, et amène la mort en quelques semaines. C’est en raison de cette marche rapide, qu’elle est alors confondue avec la pneumonie.

2o D’autrefois elle est concomitante avec la pleuropneumonie chronique, et tend même extérieurement à se confondre avec elle ; Delafond a appelé cette variété phthisie péripneumonique.