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devint le motif. En toute circonstance, en toute tentation, il voyait se lever devant lui le destin de cet être si brillamment doué, si noble sous tant de rapports, si bien formé pour être grand en bien des choses, et qu’un crime avait anéanti, pendent qu’il raisonnait profondément sur la vertu. Ce destin lui révélait les plus noirs mystères de notre nature, les vraies bases de la morale, lui enseignait deux choses à la fois, — d’abord l’art de se tenir en garde contre lui-même, et ensuite la bienveillance envers autrui. Il savait depuis cette époque que le criminel n’est pas absolument mauvais, que l’ange qui habite en nous n’en sort pas facilement, qu’il survit à la faute, que dis-je, à bien des fautes, et nous laisse parfois dans l’étonnement à la vue de ces traces de bien qui persistent autour du cœur des scélérats les plus endurcis.

— Maintenant, dit mon ami, je suis satisfait, et voilà votre récit terminé selon les règles de l’art.

FIN