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d’animaux dans la destruction desquels il faut faire de certaines distinctions ; on y emploie des enfants de l’âge intermédiaire ; ce sont les animaux qui ne menacent pas la vie de l’homme, mais qui ravagent les produits de son travail, tels que l’élan et certaines variétés de l’espèce du daim ; de petits animaux qui ressemblent assez à nos lapins, mais qui sont bien plus nuisibles aux moissons et plus habiles dans leurs déprédations. Le premier soin de ces enfants doit être d’apprivoiser les plus intelligents de ces animaux et de les habituer à respecter les clôtures, rendues pour cela très visibles, comme on habitue les chiens à respecter les garde-manger et même à veiller sur le bien de leurs maîtres. Ce n’est que quand ces animaux se montrent incorrigibles qu’on les détruit. On ne les tue jamais pour en manger la chair, ni pour le plaisir de la chasse ; mais on ne les épargne jamais quand on n’a pas d’autre moyen de les empêcher de nuire. Tout en rendant ces divers services et en s’acquittant des tâches qui leur sont confiées, les enfants reçoivent sans interruption l’éducation dont ils ont besoin. Les jeunes gens suivent