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Je regardai dans la direction indiquée et j’aperçus une Gy habillée de vêtements d’un rouge brillant, ce qui chez ce peuple indique qu’une Gy préfère encore le célibat. Elle porte du gris, teinte neutre, pour indiquer qu’elle cherche un époux ; du pourpre foncé, si elle veut faire entendre qu’elle a fait un choix ; du pourpre et orange, si elle est fiancée ou mariée ; du bleu clair, quand elle est divorcée ou veuve et désire se remarier. Le bleu clair est naturellement très rare.

Au milieu d’un peuple chez qui la beauté est si universellement répandue, il est difficile de distinguer une femme plus belle que les autres. La Gy choisie par mon ami me parut posséder la moyenne des charmes, mais son visage avait une expression qui me plaisait beaucoup plus que celui de la plupart des Gy-ei ; elle paraissait moins hardie, moins pénétrée des droits de la femme. Je remarquai qu’en causant avec Bra elle jetait de temps en temps un regard de côté vers mon jeune ami.

— Courage, — lui dis-je, — la jeune Gy vous aime.