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— 77 - à l’histoire de l’art. Dans son n° du i5 décembre 1861, le Journal des Beaux Arts donne un intéressant article sur ces lettres de Peiresc, par M. Julius Hübner, le savant conservateur du musée de Dresde, article dans lequel celui-ci fait connaître une œuvre remarquable du peintre jusques-là à peu près inconnu. C’est un portrait d’homme, acheté en 1728, comme original de Van Dyck et comme représentant un bourgmestre de Bruxelles, pour la somme de i5o ducats, par l’amateur hollandais Schenck. « Ce portrait, * suivant M. Hübner, « a toute la finesse et la profondeur de dessin et de modelé d’un Holbein, en même temps que toute la merveilleuse et douce harmonie tonique d’un Rembrandt. » « Sous ce dernier rapport, la toile est supérieure et à Rubens et à Van Dyck, et, pour le premier mérite, elle dépasse la plupart des compositions de Rembrandt, quand on en excepte le peu d’ouvrages de celui-ci où l’on peut s’apercevoir qu’il a subi l’influence d’un prédécesseur aussi remarquable que l’était de Vries. » Car l’auteur du portrait est Adrien de Vries ; M. Hübner en avait découvert la signature complète, quoique difficile à déchiffrer : Fecit A. de Vries, A0 i63g. Le tableau figure au catalogue dressé par M. Hübner, en 1862, sous le n° 1211. Le savant conservateur ajoute que, selon lui, le portrait de Dresde est celui de l’artiste lui-même; « il ressemble, dit-il, au portrait d’Adrien de Vries, gravé par Hondius, dans toutes ses parties essen-