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des tableaux de Rubens, afin de poursuivre le développement de son talent et d’apprécier les variations qu’il a subies ; très peu de dates sont connues avec exactitude, peut-être vingt-cinq en tout. Mais il y a des moyens divers d’atteindre au but.

» En premier lieu, par la connaissance des documents authentiques concernant les œuvres : contrats, quittances, etc. Tout le monde sait, par exemple, que l’on montre encore à St.-Jean de Malines la quittance signée du peintre après le paiement de l’œuvre merveilleuse qui orne cette église. 2° Les dates inscrites sur les tableaux eux-mêmes ; elles sont excessivement rares, si même elles sont authentiques ; on en cite deux ou trois, par exemple, la Fuite de Loth, au Louvre. 3° Les témoignages historiques, les biographies, la correspondance de Rubens, nous font connaître une certaine quantité de dates ; par exemple, en ce qui concerne la Galerie du Luxembourg, les tableaux cédés à Lord Carleton, à Buckingham, ceux de la mortuaire, etc. 4° Les dates apposées aux gravures : ainsi l’on sait que les estampes de Swanenburg sont antérieures à 1615, que celles de Vorsterman sont en partie datées entre 1620 et 1623, celles de Pontius après 1620. 5° On peut encore, dit M. Rooses d’après une remarque personnelle, estimer plus ou moins l’époque de confection d’une œuvre, d’après l’âge que le peintre a donné au personnage qui le représente lui-même et qu’il avait coutume de placer dans la plupart de ses tableaux. Ainsi, dans le Martyre de St.-Pierre, à