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  • dans l’église des religieuses de Saint Norbert ou

» Dames blanches ; il représente une Adoration y des Mages ; la composition en est savante et » pleine de finesse : la Vierge en est si jolie, elle » a une physionomie si douce, qu’il est impossible y de la considérer sans intérêt ; elle est assise, » mais mal, ce qui est un défaut On estime » ce morceau 14 à i5,ooo florins. Rubens y a » revêtu la Vierge d’une belle robe de soie et lui » a donné un joli mouchoir de mousseline, ce qui y est un défaut de costume, etc. » (i) Au milieu du 18e siècle le tableau avait perdu l’éclat de ses beaux jours. Descamps, qui visita la ville de Louvain en 1768, en parle en ces termes : « cette composition est savante et pleine » de finesse ; la Vierge est jolie, mais je ne la « crois pas très-bien assise. Ce tableau se gâte, » ce qui le fait paraître faible de couleur. » (*). Vers la même époque le comte de Cobenzl, ministre plénipotentiaire des Pays-Bas Autrichiens, qui était un appréciateur distingué d’œuvres d’art, se rendit au couvent des Dames blanches à l’effet d’examiner le tableau. Après l’avoir admiré pendant plus d’une heure, il exprima à la dame prieure le désir de le voir restaurer, en indiquant un artiste bruxellois, capable de s’acquitter de cette tâche difficile. Mais il paraît qu’on ne donna pas suite à cette proposition, car Dérivai, dans une lettre datée de Louvain au mois de janvier 1783, c’est-à-dire cinq mois avant la suppression du couvent des (1) Le Voyageur dans les Pays-Bas autrichiens, T. II p. 281. (2) J. B. Descamps, Voyage pittoresque, édition de Paris, 1838, p. 101.