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Je ne crois pas que les éleveurs du Lot-et-Garonne puissent raisonner ainsi ; non, ils ne peuvent avoir de pareilles bases pour asseoir leurs grandes spéculations. J’aime à croire qu’à l’avenir tout ira pour le mieux, et notre belle race agenaise occupera le faite de l’échelle bovine.


De l’Engraissement.


Plus on réfléchit, plus on compare les ressources variées qu’offre l’éducation du bétail, plus on voit combien il importe de l’améliorer et de la ménager, combien sa multiplication et son perfectionnement augmentent les richesses, et son entretien l’amendement des terres ; combien ses services domestiques, comme premier instrument comme l’agent le plus direct et le plus indispensable de l’art agricole, sont précieux pour l’abondance des récoltes céréales ; combien, en tant qu’objet de consommation, après de longs et de pénibles travaux, après avoir prodigué sa force et sa vigueur à nous donner du pain, après avoir succombé sous le poids de la massue, combien il nous est précieux encore, consommé comme viande, dont les sucs et les facultés nutritives sont universellement reconnus et appréciés de tout le monde ; combien aussi ses produits indirects, comme le cuir, le suif, les cornes, etc., sont d’une utilité indispensable, employés dans les arts et métiers pour divers de nos besoins.

Il entre dans notre manière de vivre d’adopter, de rechercher comme premier besoin, comme objet d’absolue nécessité, le pain ; toute autre substance nutritive n’est considérée que comme secondaire ou accessoire ; toute autre