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maintenir en santé le bétail, de l’étriller, de le bouchonner chaque jour ; comme aussi, dans ses moments de loisir ou à sa rentrée du travail, de le tenir sur de la paille fraîche ; le tout, afin de faciliter d’une part les fonctions salutaires de la peau et de l’autre de les disposer au repos, qu’une déperdition de force dans les travaux exige pour sa santé.

Des hommes qui font autorité dans la science affirment que plusieurs étables de diverses contrées, désolées par des épizooties endémiques, ont été préservées de leur influence morbifique, par les seuls effets du pansage et de la propreté.

Tenez donc vos animaux en bon état, et vous verrez disparaître pour toujours les maladies dartreuses et pédiculaires, les poulx ne pouvant vivre et se multiplier au milieu de tout ce qui leur est contraire.


Du travail et de sa durée. — Le temps du travail n’est pas moins subordonné aux ignorances des habitants des campagnes. Suivant la saison et la presse, le cultivateur intelligent doit savoir disposer des heures les plus favorables pour ménager ses animaux. On sait que les bœufs souffrent beaucoup des grandes chaleurs ; il arrive en effet, et assez fréquemment qu’étant sous le joug, ils tombent morts par l’effet des hautes températures. Que le laboureur profite de la fraîcheur du matin jusqu’à neuf ou dix heures, et le soir depuis quatre jusqu’à l’entrée de la nuit. En agissant ainsi, on préviendra tout accident, tout développement pléthorique qu’il n’est plus temps de penser à éviter quand il s’est manifesté. En hiver, les pluies abondantes et les froids rigoureux, interdisent tout travail aux bêtes attentivement gouvernées. Puis, autant que faire se pourra, on doit avoir