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De la Nourriture.


Nourriture passe nature.
(Ancien Proverbe.)
Quelques animaux parfaitement nourris donnent plus de produits qu’un troupeau très nombreux qui souffre de la faim.
(Columelle.)


La nature, dit Rozier, a décidé la question, et les hommes l’ont embrouillée. Cette partie si importante de l’hygiène des animaux est encore dans son berceau. La nourriture du bétail varie dans chaque arrondissement, suivant les habitudes des contrées, suivant le nombre des animaux, le genre de culture et l’adoption des fourrages cultivés ou appropriés au sol. Il est à remarquer que les contrées de petite culture, que celles peu abondantes en fourrages, qui ne comportent que peu de bétail, sont celles où l’on voit le ménagement le mieux entendu.

Traiter les différents fourrages, à part le trèfle et la luzerne, serait sortir du cadre que je me suis tracé. Avant de commencer mon sujet, je dois dire un mot de l’emploi indispensable du sel ordinaire ou du sel gemme. Voici sommairement le compte-rendu de M. Gosselin :


Du sel. — « Un instinct général porte tous les animaux à rechercher le sel. Cette substance, en effet, est salutaire ; mais, à trop forte dose, elle devient nuisible. Comme on ne saurait déterminer la portion qui convient au tempérament de chaque sujet, le mieux est de s’en rapporter à son instinct, et de mettre dans le râtelier un bloc de sel gemme, ou un sac rempli de sel ordinaire, qu’il peut lécher à volonté. On