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poursuivies, faire en sorte que la pluie ni le froid ne les surprennent, car ces derniers agents sont les causes les plus directes des avortements chez nos femelles domestiques. On peut encore, s’il y a possibilité, donner le vert à l’étable, et sans en vouloir trop préconiser l’usage, je le considère comme très avantageux. Ce dernier régime varie beaucoup, suivant les cantons et suivant le mode adopté ; mais partout dans le Lot-et-Garonne il se trouve assez de ressources pour conserver ce grand système. Le vert étant donné à l’étable, il faut beaucoup de surveillance et d’attention, surtout par rapport à la luzerne et au trèfle, dont les effets sont souvent incendiaires. Nous aurons occasion, à l’article Nourriture, de faire connaître les précautions et les moyens les plus sûrs pour annuler ou corriger tout effet malfaisant de ces plantes.

Il se présente maintenant un quatrième point à discuter : il consiste à s’occuper des vaches au moment du vêlage et dans les premiers jours qui le suivent, et des soins particuliers à donner aux nouveaux-nés. Traiter cette question est chose inutile ; tous les éleveurs, depuis le premier jusqu’au dernier, sont parfaitement initiés ; ce qu’il faut faire en pareil cas, est par eux mis en pratique avec la plus grande rigueur. Je dirai seulement que ces mères sont exposées à des accidents graves, qui causent souvent leurs pertes, si les secours de l’art vétérinaire ne sont promptement portés. Ceux de ces accidents faisant partie du part laborieux, sont : le renversement de la matrice, les fièvres inflammatoires, la paraplégie postérieure, qui se manifeste souvent deux ou trois jours, même plus tard, après le vêlage. Ces circonstances maladives reconnaissent pour cause les plus fréquentes, l’extraction de l’arrière-faix par