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de Notre-Dame-du-Lac en particulier est remarquablement fertile ; c’est la plus considérable de toutes les paroisses de l’arrière Témiscouata, elle compte environ seize cents âmes, plusieurs concessions en parfait état de culture ainsi qu’une mission du nom de Saint-Eusèbe, qui ne contient pas moins de cinq cents âmes et dont le sol est renommé pour sa richesse, dans tout le pays environnant. On s’y plaint que les gouvernements précédents n’ont jamais voulu rien faire pour la colonisation, ni ouvrir des chemins, ni porter aide aux défricheurs ; aussi dit-on que, par suite de cet abandon funeste, la mission de Saint-Eusèbe n’a pas augmenté la moitié seulement de ce qu’elle aurait dû le faire, dans des circonstances plus avantageuses et avec l’aide d’un gouvernement soucieux du développement du pays.

La paroisse de Notre-Dame-du-Lac n’a pas plus de vingt-cinq ans d’existence ; elle précède sur la route du Nouveau-Brunswick la paroisse de Sainte-Rose-du-Dégelé, dont elle est séparée par une distance de neuf milles. Celle-ci est une toute nouvelle paroisse, érigée seulement depuis 1885 ; elle était auparavant une mission s’élevait, pour les besoins du culte, une petite chapelle construite en 1869. Au bout de cette chapelle était ce que l’on appelait le presbytère, pauvre et chétive demeure de douze pieds dans