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fertile et voilà pourquoi les terres de l’intérieur de notre province, celles particulièrement qui bordent les cours d’eau, sont incomparablement plus fécondes que celles qui bordent le grand fleuve Saint-Laurent.

Sans doute, je ne veux pas donner cette explication comme irréfutable, ni comme la seule qui puisse être apportée à l’existence du phénomène que je signale ; mais comme je la crois très plausible et comme elle semble justifiée par la nature et la physionomie des lieux, je crois pouvoir sans crainte la présenter dans le rapport que je vous adresse, en laissant aux géologues le soin de la combattre ou de l’appuyer suivant leurs théories personnelles.

Le voyageur qui veut pénétrer dans l’arrière-pays du comté de Rimouski, et de là descendre à peu près parallèlement au fleuve, prendra de préférence la route dite de Saint-Anaclet, paroisse de l’intérieur, située entre Rimouski et Sainte-Luce ; il suivra cette route jusqu’à la cinquième concession de Saint-Anaclet, tournera à gauche et s’engagera dans le chemin Neigette, qui le mènera jusqu’à la paroisse de Saint-Donat, située immédiatement en arrière de la paroisse de Sainte-Luce.

Sur presque tout ce trajet on suit, en s’en écartant de bien peu, la rivière Neigette, qui va se jeter plus loin dans la rivière Métis.