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duire un effet des plus grandioses, en même temps que d’attirer une foule immense accourue de toutes les parties du pays. En attendant qu’une chapelle s’élève sur le sommet de cette montagne, on y a dressé un pavillon qui flotte glorieusement à plusieurs centaines de pieds dans l’air et que l’on aperçoit, cela va sans dire, à une distance considérable.

La rivière Madawaska, on le sait, forme la décharge du lac Témiscouata. Après avoir parcouru vingt-quatre à vingt-cinq milles environ, elle va se jeter à Edmundston, dans la rivière Saint-Jean. Ses rives sont extrêmement basses et la vallée qu’elle arrose, resserrée entre des lignes de coteaux ondulant à l’infini, offre les aspects les plus charmants, en même temps qu’un sol d’une fertilité remarquable entre toutes. La vallée de la Madawaska, que le chemin de fer parcourt dans toute sa longueur, est d’un grand bout la partie la plus pittoresque de la route, à l’exception, bien entendu, de la paroisse de Notre-Dame qui, elle, est en dehors de toute comparaison.


III.


La rivière Madawaska n’a pour ainsi dire pas de courant, on ne lui connaît qu’un rapide, et encore celui-là ne porte-t-il que le nom de « Petit Sault », au débouché même de la rivière dans la