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l’un de nos plus habiles métallurgistes, vient d’entreprendre sous les auspices du Gouvernement.


    faire en cuivre, etc., par les expéditions que l’on pourra faire pour l’Inde de planches de cuivre coulé, par la fourniture des arsenaux d’Espagne pour le doublement de leurs vaisseaux, en payement de laquelle on prendrait des cuivres bruts du Mexique, dont le roi d’Espagne s’est réservé la possession, et qui ne perdent que six à sept pour cent dans l’opération du raffinage…

    Les cuivres bruts de Barbarie ne coûteront pas davantage, soit qu’on les tire directement de Mogador et de Larrache par les navires hollandais, soit que l’on prenne la voie de Cadix par les vaisseaux mêmes de Nantes, qui font souvent le cabotage, en attendant leur chargement en retour pour la France. D’ailleurs, ces navires de Barbarie ne donnent que cinq à six pour cent de déchet au raffinage.

    On pourra aussi se procurer des cuivres bruts de la Russie, de la Hongrie, et surtout de l’Amérique septentrionale, qui a fourni jusqu’à ce jour la majeure partie des raffineries anglaises. Mémoire communiqué par M. de Limare à M. de Buffon, en novembre 1780.