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FORMATIONS TERTIAIRES.

Le mot Miocène indique que les coquilles fossiles de cette période qui appartiennent à des espèces récentes sont en minorité. On doit rapporter à cette époque les coquilles que l’on trouve à Bordeaux, à Turin et à Vienne.

L’ensemble des formations du Nouveau et de l’Ancien Pliocène fournit des coquilles dont la plus grande partie appartient à des espèces contemporaines, ces dernières d’ailleurs étant beaucoup plus abondantes dans la plus récente de ces deux divisions. C’est à l’Ancien Pliocène qu’il faut rapporter les formations marines subapennines et le crag de l’Angleterre ; au Nouveau, les dépôts marins plus récens de la Sicile, de l’île d’Ischia et de la Toscane[1].

Avec ces quatre grandes formations marines supérieures à la craie, nous voyons alterner une série quadruple d’autres couches renfermant des coquilles dont la présence démontre que ces derniers terrains se sont formés dans l’eau douce, et en outre des ossemens de plusieurs quadrupèdes aquatiques et terrestres.

Si nous examinons maintenant ces coquilles tant des formations marines que des formations d’eau douce de la période tertiaire, sous le rapport des genres auxquels elles appartiennent, nous reconnaîtrons que, pour la plupart, ces genres se rapprochent tellement des genres établis aux dépens des

  1. Le nombre des coquilles fossiles connues dans la période tertiaire s’élève à 5056, dont 1258 appartiennent à PEocène, 1024 au Miocène, 777 a l’Ancien et au Nouveau Pliocène. Quant à la proportion numérique entre les espèces nouvelles et les espèces éteintes, elle est
    Dans le Nouveau Pliocène, de 90 à 95,
    Dans l’Ancien Pliocène, de 54 à 50,
    Dans le Miocène, 48,
    Dans l’Eocène. 5 1/2

    espèces anciennes pour cent espèces nouvelles. — (Lyell Geology, quatrième édition, troisième volume, p. 308.)