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FORMATIONS TERTIAIRES.

Pendant la durée de ces périodes, des accroissemens continuels se sont opérés qui reconnaissent pour cause la présence de la vie animale devenue dès lors sur le globe un fait accompli, et nous trouvons des preuves irrécusables du grand nombre des êtres qui étaient appelés à partager le bienfait de l’existence, en même temps que nous reconnaissons leurs caractères dans cette multitude de coquilles et d’os que conservent les couches qui se sont déposées durant le cours de chacune des périodes que nous avons déjà indiquées.

M. Deshayes et M. Lyell ont récemment proposé le partage des formations marines de la série tertiaire en quatre divisions fondées sur la proportion numérique de leurs coquilles fossiles avec les espèces actuellement existantes. Ces quatre divisions sont désignées par M. Lyell sous les noms de Êocène, Miocène, Ancien Pliocène, Nouveau Pliocène, et cet auteur en a très habilement développé l’histoire dans le troisième volume de ses Principes de Géologie.

Le mot Eocène indique le commencement ou l’aurore de la création des existences animales ; les couches de cette série contiennent une proportion très-faible de coquilles que l’on puisse rapporter à des espèces vivantes. Le calcaire grossier de Paris et l’argile de Londres sont les exemples les plus connus de cette première formation tertiaire.

    que, l’Europe centrale fut divisée en bassins distincts, dont chacun pendant long-temps fut un lac d’eau douce. Tous ceux de ces bassins qui demeuraient exposés à des irruptions accidentelles de la mer purent, pendant un certain temps, admettre des dépôts de restes marins ; puis l’exclusion subséquente de la mer les replaça dans les conditions de lacs d’eau douce, et leur fond dut recevoir seulement les dépouilles d’animaux habitant les eaux douces. — Synoptiche Darstellung der Erdrinde ; Hanau, 1827. — La même carte, sur une plus grande échelle, se trouve dans la seconde série des Transactions de la société linnéenne de Normandie.

    M. Conybeare a publié une semblable carte géologique en même temps qu’un admirable mémoire sur ce sujet (Ann. of Phil. 1823.)