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COUCHES DE LA PÉRIODE SECONDAIRE.




Chapitre VIII.


Couches de la période secondaire.


Nous pouvons considérer l’histoire des couches de la période secondaire, de même que de la période tertiaire, sous un double point de vue : d’abord relativement à leur état actuel, comme terre ferme destinée à devenir l’habitation de l’homme ; en second lieu, quant à leur condition primitive, à l’époque où elles se formaient progressivement au fond des eaux et où elles étaient occupées par une foule d’organisations diverses, alors en possession de l’existence[1].

Leurs rapports avec l’état actuel et les besoins de l’espèce humaine peuvent être énoncés d’une manière générale, en disant que les réunions d’hommes les plus populeuses et les plus civilisées sont établies pour la plupart sur des portions de

  1. Les couches secondaires sont composées de lits étendus de sable et de grès auxquels se mêlent parfois des cailloux, et qui alternent avec des dépôts d’argile, de marne et de calcaire. Les matériaux de la plupart de ces couches paraissent tirer leur origine des roches primitives et des roches de transition ; et les fragmens les plus gros, qui se présentent sous la forme de cailloux arrondis, font reconnaître souvent la source d’où ils proviennent.

    Le transport de ces matériaux du point où ils se sont antérieurement formés à la place qu’ils occupent dans le groupe secondaire, et leur disposition en couches largement étendues sur le fond des premières mers, paraissent avoir été produits par l’action de forces qui ont agi sur des terres fermes plus anciennes, avec une puissance de destruction que n’ont plus les eaux de nos mers actuelles dans leurs convulsions même les plus violentes.