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ET DE LA SCIENCE.

timent profond de la « haute vénération que l’intelligence humaine doit avoir pour Dieu[1] ».

La terre, jusque du plus bas de ses fondemens, se joint aux chœurs des globes célestes qui roulent dans l’immensité de l’espace pour proclamer la gloire et chanter les louanges du Dieu qui les créa, du Dieu qui les conserve ; et la voix de la religion naturelle mêle ses harmonieux accords aux témoignages de la révélation, pour nous dire que l’univers a pris son origine dans la volonté d’une Intelligence unique, éternelle, et placée au dessus de toute intelligence, Seigneur tout-puissant et suprême Cause première de tout ce qui existe, — « le même hier, aujourd’hui et toujours p, — « avant que les montagnes eussent été faites, avant que la Terre eût été formée, et tout l’Univers, Dieu de toute éternité et dans tous les siècles[2]. »

  1. Boyle.
  2. Priusquam montes fierent, aut formaretur terra et orbis : a sæculo et usque in sæculum, tu es Deus. — Ps. 89, v. 2. — Traduction de De Sacy.