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DISPOSITION DES COUCHES.

yeux un exemple de dispositions qui se répètent sur des points différens de la croûte de notre globe[1].

La surface de la terre se montre couverte d’une.série de dépressions irrégulières ou bassins séparés les uns des autres, et quelquefois entièrement entourés par des portions saillantes des couches qui sont au dessous, ou par des roches cristallines non stratifiées, qui ont été soulevées en des collines ou montagnes variant entre elles par leur hauteur, par leur direction, et par leur degré divers de continuité. De chaque côté de ces points, plus élevés, les couches plongent par une pente plus ou moins rapide vers les vallées qui séparent une chaîne de montagnes de la chaîne voisine (pl. 1).

Cette disposition de la surface terrestre en des bassins, ou des sortes d’auges, disposition commune à toutes les formations, a été constatée plus spécialement dans la série carbonifère, par la raison que l’importance des lits de houille a été cause qu’on les a exploités dans toute leur étendue.

Un bienfait qui résulte de la disposition par bassins des couches carbonifères, c’est qu’elles viennent toutes à la surface, sur la circonférence de chaque bassin, ce qui permet à l’homme d’y pénétrer, en y creusant des mines, sur presque tous les points de leur étendue respective[2]. Une pente non interrompue dans une direction constante eût eu pour résultat de porter promptement les couches inférieures à une profondeur inaccessible à l’homme.

Le bassin de Londres (pl. 67) offre une disposition pareille des couches tertiaires au dessus de la craie. Les bassins de

  1. Nous avons représenté la formation houillère comme ayant été soumise aux mêmes soulèvemens qu’ont subis toutes les formations vers les crêtes montagneuses qui séparent les bassins entre eux.
  2. Pl. 65, fig. 1, 2, 3.