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VÉGÉTAUX FOSSILES.

qu’ils sont comparativement rares dans la série secondaire et dans celle de transition, c’est à ce moment de notre étude que nous placerons le petit nombre d’observations que nous aurons à faire sur leur histoire.

On regarde la famille actuelle des palmiers[1] comme composée d’environ mille espèces qui appartiennent pour la plupart en propre à certaines régions de la zone torride. Quant à son histoire géologique, cette grande et belle famille, bien qu’elle ait été appelée à l’existence aussitôt que les formes végétales les plus anciennes de la période de transition, elle n’a que très peu de représentans dans la formation houillère[2], et

    de la ressemblance avec le Pleris aquilina et avec l’Aspidium filix mas.

    Les débris d’équisétacées indiquent une espèce ressemblant à l’Equisetum palustre.

    Parmi les débris en petit nombre qui n’ont pu être déterminés se trouvent certaines impressions, assez communes à Œningen, du calice d’une fleur à cinq divisions, offrant des nervures fort élégantes.

    Jusqu’ici on n’a encore découvert dans cette localité aucun débris de rosacées. »

    (Lettre du professeur Braun ou docteur Buckland, 25 novembre 1833.)

    Outre ces plantes fossiles, les couches d’Œningen renferment un grand nombre d’espèces de coquilles d’eau douce, et une réunion remarquable de poissons dont nous avons déjà eu occasion de parler, à la page 250 de cet ouvrage. La classe des reptiles y est représentée par une tortue très curieuse et par une salamandre aquatique gigantesque, longue de plus de trois pieds, l’Homo diluvii testis de Scheuchzer. On y a trouvé aussi un lagomys et un renard fossiles. Voyez les Transact. Géol. de Londres, nouvelle série, t. 3, p. 287.

    J’ai vu en octobre 1833, au muséum de Leyde, une salamandre en vie longue de trois pieds, la première qui ait été apportée vivante en Europe. Elle appartient à une espèce très voisine de la salamandre fossile d’Œningen, et avait été rapportée du Japon par le docteur Siebold, qui l’avait trouvée dans le cratère d’un volcan éteint, au sommet d’une haute montagne. Elle dévorait avec avidité de petits poissons et se dépouillait fréquemment de son épiderme.

  1. Pl. 1, fig. 66, 67, 68.
  2. Lindley, Flore fossile, n. XV, pl. 142, p. 163.