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VÉGÉTAUX FOSSILES.


SECTION IV.


Végétaux des terrains tertiaires.[1]


Nous avons déjà dit que la végétation de la période tertiaire offre les mêmes caractères généraux que la végétation des zones tempérées de nos continens actuels. Les plantes dicotylédonées y sont quatre ou cinq fois plus nombreuses que les monocotylédonées, proportions qui sont à peu près les mêmes qu’à l’époque présente ; et la plupart des plantes fossiles, bien que d’espèces éteintes, offrent les plus grands rapports avec les genres actuels.

Ce troisième grand changement survenu dans le règne végétal paraît fournir une preuve de plus que la température de l’atmosphère a été en diminuant continuellement depuis l’époque où la vie commença sur notre globe.

Le nombre des espèces de plantes qui existent dans les diverses divisions des couches tertiaires n’est encore qu’imparfaitement connu. En 1828, M. Ad. Brongniart pensait que l’on en avait déjà découvert 166, parmi lesquelles il y en avait de non décrites ; beaucoup appartiennent à des genres qui, à cette époque, n’étaient pas encore déterminés. La différence la plus frappante qui existe entre les végétaux de cette période et ceux des périodes précédentes, c’est l’abondance de plantes dicotylédonées et de grands arbres appartenant à des formes actuelles, tels que des peupliers, des saules, des ormes, des châtaigniers, des sycomores, et beaucoup d’autres genres dont nous rencontrons partout autour de nous des espèces vivantes.

Parmi les amas les plus remarquables de végétaux de cette

  1. Pl. 4, fig. 66-72.