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PANDANÉES.

débris de feuilles ou de troncs de Pandanées ; mais le fruit unique trouvé dans la formation oolitique inférieure des environs de Charmouth est de cette date précise où l’Angleterre, ainsi que nous l’enseignent d’autres témoignages, était encore une terre nouvellement sortie des mers, au sein d’un climat chaud et humide ; et nous y voyons la preuve qu’à l’époque où les terrains oolitiques étaient en progrès de formation, il existait des végétaux offrant des combinaisons de structure toutes pareilles à celles qui nous sont offertes par les Pandanées actuelles, et ayant de même pour but spécial le transport au loin de colonies végétales.

Ainsi ce fruit est un nouvel anneau qui s’ajoute à la chaîne des découvertes qui nous ont fait connaître la flore des périodes géologiques secondaires ; et il nous fournit de nouveaux témoignages de l’existence d’un Ordre, d’une Harmonie, et d’une Sagesse qui sait créer des ressources spéciales pour des fins déterminées ; Ordre, Harmonie et Sagesse que nous ne perdons pas un instant de vue, lorsque, jetant nos regards en arrière, nous remontons jusqu’aux conditions les plus anciennes de notre planète, en parcourant successivement toutes les révolutions qui se sont accomplies à sa surface[1].

  1. On trouve en même temps que des noix de coco, à une période reculée des formations tertiaires, parmi les nombreux fruits fossiles de l’argile de Londres, dans l’île de Sheppey, des fruits d’un autre genre de Pandanées que M. Ad. Brougniart a désigné sous le nom de Paridanocarpum. (Prodrome, p. 458.)