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CONIFÈRES.

En étudiant à l’aide du microscope certains bois fossiles, on est arrivé depuis peu à reconnaître une structure interne analogue à celle des conifères actuelles dans les troncs de certains grands arbres provenant soit de la série carbonifère[1], soit des formations secondaires[2], et M. Ad. Brongniart a compté vingt espèces de conifères fossiles dans les formations tertiaires. Plusieurs de ces derniers se rapprochent beaucoup plus des genres actuels que ne le font ceux des terrains secondaires, et il en est même qui y prennent immédiatement place.

M. Nicol a fait voir en outre[3] que plusieurs des plus anciens conifères fossiles peuvent être rapportés au genre actuel des pins, et d’autres au genre Araucaria. Ce dernier comprend plusieurs des arbres les plus élevés du monde

  1. La présence de grands arbres conifères dans les couches de la grande formation houillère a été signalée pour la première fois dans les Végétaux fossiles de M. Witham, en 1831. Il y est établi que les conifères les plus complexes et les plus élevés en organisation se rencontrent dans les mines de houille d’Édimbourg et de Newcastle, au sein de couches que l’on n’avait encore supposées contenir que les formes végétales les plus simples.
  2. Dans les étages inférieurs des terrains stratifiés secondaires, M. Ad, Brongniart a compté, parmi les plantes du nouveau grès rouge des Vosges, quatre espèces de Voltzia, genre nouveau de conifères, que ses affinités rapprochent des Araucaria et des Cunninghamia. On trouve eu abondance, à Sulz-les-Bains, près de Strasbourg, des rameaux, des feuilles et des cônes provenant d’individus de ce genre.

    M. Witham compte huit espèces de conifères parmi les bois fossiles du lias, et on en trouve cinq dans l’oolite de Stonesfield, dont quatre se rapprochent du genre actuel des Thuya (Ad. Brongniart, Prodr. p. 200). Voyez, pour des figures de cônes du lias et du sable vert des environs de Lyme-Regis, et de l’oolite inférieur du comté de Northampton, la Flore fossile de MM. Lindley et Hutton, pl. 89, 135 et 137.

    Le docteur Fitton a décrit et figuré deux cônes très complets et d’une grande beauté, dont l’un provenant de Purbeck (?), et l’autre du sable de Ilastings. — Transactions géolog. deuxième série, T. IV, pl. 22, fig. 9 et 10, p. 181 et 230.

  3. Edimb. New. Phil. Journal, janvier 1834.