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VÉGÉTAUX FOSSILES.

dicotylédones, et leur structure interne établit entre ces plantes et les euphorbiacées quelques analogies.


Conclusion.


Outre les genres dont nous venons de faire mention, il y en a plusieurs autres d’une nature encore plus obscure, et dont on n’a retrouvé aucune trace, ni parmi les végétaux actuellement existans, ni dans aucune couche postérieure au groupe carbonifère[1]. Plusieurs années s’écouleront encore avant que l’on arrive à saisir complètement les caractères de cette végétation primitive du globe. Les plantes qui ont essentiellement contribué à la formation de la houille, formation si importante et si pleine d’intérêt pour nous, se rapportent principalement aux genres dont-nous venons d’essayer d’esquisser l’histoire, les calamites, les fougères, les lycopodiacées, les sigillarias, et les stigmarias : c’est dans les couches carbonifères de l’Europe que ces plantes ont été le plus souvent recueillies, mais on rencontre les mêmes espèces dans les mines de houille du nord de l’Amérique, et on a des raisons de penser que de semblables débris existent dans toutes les formations houillères de la même époque, sous des latitudes très différentes, et dans des points du globe fort éloignés, comme dans l’Inde, à la Nouvelle-Hollande, dans l’Ile Melville et dans la baie de Baffin.

Les conséquences les plus importantes que nous puissions déduire de l’état actuel de nos connaissances sur les végétaux auxquels la houille doit son origine sont les suivantes :

    descendent du dôme vers la surface du lit de houille au dessus desquels on les rencontre.

  1. Quelques unes des plus nombreuses parmi ces plantes ont été réunies sous le nom d’astérophyhtes (pl. 1, fig. 4 et 5), à cause de la disposition rayonnée de leurs feuilles autour des rameaux.