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SÉRIE DE TRANSITION.

en prenant pour exemple quelques uns des genres nombreux

de plantes fossiles que nous trouvons conservés dans les couches de la série carbonifère, et en commençant par ceux qui ont vécu également dans les conditions les plus anciennes et dans les conditions actuelles de la végétation.


Equisétacées[1].


Les équisétacées sont des végétaux dont nous trouvons actuellement un exemple bien connu dans les prêles, ou queues de cheval, qui croissent sur le bord des fossés et des marais. C’est une famille qui s’étend depuis la Laponie jusqu’à la zone torride. Les espèces en sont nombreuses dans la zone tempérée ; elles décroissent en nombre et en hauteur, à mesure qu’elles se rapprochent des régions froides, tandis qu’elles atteignent leur développement le plus complet dans les régions chaudes et humides des tropiques, où leurs espèces ne sont que peu nombreuses.

M. Ad. Brongniart[2] partage les équisétacées fossiles en deux genres : l’un, qui a tous les caractères des équisétacées actuelles, ne se rencontre que rarement à l’état fossile ; l’autre est au contraire fort abondant ; il diffère considérablement du précédent quant à ses formes, et il atteint souvent une taille inconnue dans les équisétacées modernes ; c’est le genre calamites[3], genre répandu partout en abondance dans la formation

  1. Pl. 1, fig. 2.
  2. Histoire des végétaux fossiles, 2e livraison.
  3. Les calamites sont caractérisées par des tiges cylindriques grosses et simples, articulées de distance en distance, mais dans lesquelles la gaine mangue, ou présente des formes inconnues chez les équisétacées actuelles ; parfois on voit, tout autour de leurs articulations, des traces de rameaux verticillés. Les feuilles ne sont point articulées ; mais le principal caractère qui les distingue des équisétacées, c’est leur hauteur