Page:Buckland - La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle, 1838, tome 1.djvu/422

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
400
VÉGÉTAUX FOSSILES.

Pour mettre cette question dans un jour encore plus complet, nous ajouterons ici une courte description de la manière dont les débris végétaux sont disposés dans les couches carbonifères de deux gisemens de houilles fort importans, celui de Newcastle dans le nord de l’Angleterre, et celui de Swina en Bohême, au N.-O. de Prague.

Le terrain houiller de Newcastle fournit en ce moment de riches matériaux à la Flore de la Grande-Bretagne, que publient en commun M. le professeur Lindley et M. Hutton. Les végétaux de la formation houillère de la Bohême forment la base de la Flore du monde primitif, du comte Sternberg, dont la publication a été commencée à Leipsick et à Prague en 1820.

D’après MM. Lindley et Hutton (Flore fossile, t. 1, p. 16), « il y a des lits de schistes et de schistes argileux où abondent plus que partout ailleurs ces débris curieux d’un monde plus ancien, et dont les particules déliées ont été comme une cire sur laquelle se sent empreintes et conservées dans toute leur perfection et dans toute leur beauté les formes les plus délicates

    structure cristalline si apparente dans la bonne houille grasse ; rarement on y trouve la première espèce de cellules, et toute la surface se compose d’une série presque continue de cellules de la seconde espèce remplies de matière bitumineuse, et séparées entre elles par de minces cloisons fibreuses. M. Hutton regarde comme fort probable que ces cellules proviennent de la texture réticulaire de la plante mère, structure qui est devenue plus confuse par la pression énorme à laquelle a été soumise la matière végétale. » L’auteur ajoute que, bien qu’en général les variétés de houilles cristallines et non cristallines, ou, en d’autres termes, parfaitement ou imparfaitement minéralisées, se rencontrent généralement dans des couches séparées, il est néanmoins facile de rencontrer des échantillons où les deux variétés se trouvent réunies sur une étendue d’un pouce carré. De ce fait, ainsi que de la position constamment la même où ces échantillons se trouvent dans les mines, on est conduit à rapporter les différentes variétés de la houille à des différences dans les plantes auxquelles ces variétes doivent leur origine. — Proceedings of geological Society. Landau and Edimb, Philosoph. Mag., 3e série, t. II, p. 502. Avril 1833.