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PENTANCRINITES.

et ces organes si nombreux remplissaient, lorsqu’ils étaient épanouis, les fonctions de filets auxiliaires pour retenir la proie de l’animal, en même temps qu’ils lui servaient probablement aussi comme de grappins, pour se tenir amarré au fond, ou à des corps étrangers. Lorsque les eaux étaient agitées, ces bras se refermaient sans doute, et se tenaient couchés contre la colonne dans une position à exposer à l’action de l’élément le moins possible de leur surface ; et il est probable qu’ils se fléchissaient, ainsi que la colonne elles bras, dans le sens du courant.


Estomac.


La cavité abdominale, ou estomac des pentacrinites[1], se voit rarement conservée à l’état fossile ; elle se composait d’une poche en forme d’entonnoir, d’un volume considérable, formée d’une membrane contractile que recouvraient extérieurement plusieurs centaines de petites plaques calcaires anguleuses. Cet entonnoir se terminait à son sommet par une petite ouverture qui constituait la bouche, et qui était susceptible de s’alonger en une trompe pour saisir la nourriture[2]. Cet organe est placé sur l’axe du corps, et entouré par les bras.


Corps, bras et doigts.


Le corps des pentacrinites, compris entre le sommet de la colonne et la base des bras, est petit, et composé du bassin et des articles costaux et scapulaires[3]. Les bras et les doigts sont longs et étalés, et présentent des appendices ou tentacules

  1. Pl. 51, fig. 2.
  2. L’échantillon unique que nous avons figuré fait partie de la magnifique collection de sir James Johnson, à Bristol.
  3. Pl. 51, pl. 52, fig. 1 et 3 ; pl. 553 fig. 2 et 6. E, F, H.