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ENCRINITES LYS.

les formes et dans la disposition des pièces d’une espèce particulière d’encrinite, peuvent être prises pour exemples des arrangemens analogues que présente la colonne dans d’autres espèces de la famille des crinoïdiens[1].

    le plus grand est immédiatement accompagné en dessus et en dessous de deux anneaux plus minces et d’un plus petit diamètre (c, c, c), et les anneaux de cette dernière série sont séparés entre eux par des anneaux d’une troisième série (b, b, b) d’un diamètre intermédiaire. Ces différences dans la grandeur des anneaux qui se superposent ainsi avaient pour but d’accroître la flexibilité de cette portion de la colonne qui, plus voisine du sommet, exigeait une flexion plus grande.

    Les figures 6, 8 et 10 de la planche 49 représentent des coupes verticales des anneaux 5, 7 et 9, choisis aux environs de la base. On y voit que la cavité interne de la colonne est constituée par une série de doubles cônes creux, de la même manière que la série des cavités intervertébrales de la colonne dorsale d’un poisson ; et que cette disposition a, de même encore que dans les poissons, pour but de rendre plus facile la flexion de la colonne : probablement aussi ce conduit constituait un réservoir destiné à contenir les fluides nutritifs de ces animaux.

    Les diverses espèces de pierres en vis (screw stone) si fréquentes dans le silex corné (chert) du comté de Derby, et généralement dans le calcaire de transition, sont des masses qui se sont moulées dans les cavités internes des colonnes d’autres espèces d’encrinites, qui ont ordinairement leurs cônes plus comprimés que l’encrinite moniliforme.

  1. (Pl. 47, fig. 1, 2, 3, et pl. 49, fig. 4-17). La fig. 4 de la pl. 49 est une coupe verticale de la portion représentée fig. 3 ; ce sont des pièces prises à peu de distance du sommet de la colonne, là où plus de force et plus de flexibilité sont nécessaires, et où il y a aussi le plus de chances de fracture et de dislocation. Aussi l’arrangement de ces articles est-il plus complexe qu’il ne l’est vers la base ; et voici en quoi cet arrangement consiste. Les articles (a, b, c, fig. 4) sont alternativement plus larges et plus étroits. Les bords des plus étroits, c, sont reçus et enfermes dans le rebord épaissi de ceux qui sont les plus larges, et le bord crénelé extérieur des premiers s’articule avec la face interne du bord crénelé des seconds, de manière à en être enveloppé comme d’un collier. Cette disposition des articles du sommet permet une flexion plus étendue que ne peuvent le faire les surfaces planes crénelées des articles de la base, fig. 9 et 10, et elle en rend en même temps la dislocation presque impossible.

    Une troisième disposition, qui ajoute encore à la flexibilité et à la puissance de cette portion de la colonne, c’est quelles articles intermédiaires,