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ENCRINITES LYS.

M. Miller fait observer que ce nombre s’accroîtrait d’une manière encore plus surprenante si l’on y faisait entrer celui des petites lames calcaires dont se compose l’enveloppe qui recouvre la cavité abdominale et la surface interne des doigts et des tentacules[1].

Nous examinerons d’abord les dispositions des articles qui constituent la colonne vertébrale, et qui sont disposés pour que la flexion puisse s’opérer dans touts les sens ; puis nous partirons de là pour étudier l’arrangement de toutes les autres parties du corps.

Ces pièces sont empilées les unes au dessus des autres, comme les pierres d’une svelte colonnette gothique. Mais comme chaque articulation devait conserver un certain degré de flexibilité, et que le résultat total de ces flexions isolées devait varier sur les différens points de la colonne, être moindre à la base et plus grande au sommet, nous voyons varier suivant la même proportion la forme externe et interne, ainsi que les dimensions de chacune de ces parties[2]. Ces variations, dans

  1. Bien que les noms dont nous nous servons soient empruntes au squelette des animaux vertébrés, et ne puissent s’appliquer rigoureusement aux échinodermes rayonnés, il est bon de les conserver, jusqu’à ce que l’anatomie de ces animaux ait été mise plus en rapport avec leur organisation.
  2. Le corps (pl..49, fig. 1) est supporté par une longue colonne vertébrale, laquelle s’attache au fond par une base élargie (pl. 49, fig. 2). Cette colonne se compose d’une suite de pièces cylindriques épaisses, solidement articulées les unes avec les autres, et percées d’un canal à leur centre, de la même manière que le canal spinal est percé dans les vertèbres d’un quadrupède. Une petite cavité alimentaire descend dans ce canal, depuis l’estomac jusqu’à la base de la colonne. (pl. 46, fig. 4, 6, 8 et 10). Cette1 dernière offre à sa base la forme la plus avantageuse sous le rapport de la solidité, la forme cylindrique. D’espace en espace, et d’autant plus fréquemment qu’il s’agit de portions plus rapprochées du sommet, elle est interrompue par des anneaux d’un diamètre plus grand, et d’une forme globuleuse déprimée (pl 49, fig. 1, et fig. 3 et 4, a, a, a, a). Vers le sommet de la colonne (pl. 49, fig. 3 et 4), chaque anneau