Page:Buckland - La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle, 1838, tome 1.djvu/287

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
265
MOLLUSQUES NUS.

pour nous de toutes les investigations auxquelles nous nous sommes livrés avec soin sur les formes animales vivantes ou éteintes[1].


SECTION II.


DÉBRIS FOSSILES DE MOLLUSQUES NUS. — OSSELETS DORSAUX, ET SAC À ENCRE DE CALMARS.


On sait que la seiche commune et plusieurs autres espèces de céphalopodes actuellement existantes[2], dépourvues de co-

  1. « Un fait qui n’aura pas échappé à l’attention de nos lecteurs, c’est que le poids spécifique des coquilles terrestres que nous avons énumérées surpasse généralement celui des coquilles flottantes. La raison de cette différence est aisée à saisir. Tout en demeurant d’un transport facile, les coquilles terrestres devaient résister aux changemens de température et à l’action des agens atmosphériques ; c’est pourquoi elles sont en même temps plus minces et d’une densité plus grande. La coquille de l’argonaute, au contraire, ainsi que celle du nautile et des mollusques qui ont les mêmes habitudes, doivent réunir la légèreté à un degré de force suffisant, ce qui explique pourquoi ces sortes de coquilles sont d’un poids spécifique moindre. La coquille la plus dense que l’on ait observée appartient à une hélice ; celle de l’argonaute est la plus légère, et l’ianthine, mollusque flottant, est également au nombre de ceux dont la coquille est spécifiquement la moins dense. Le poids spécifique de toutes les coquilles terrestres qui ont été étudiées est supérieur à celui du marbre de Carrare, et à peu près égal à celui de l’arragonite. Quant aux coquilles marines et d’eau douce, elles surpassent toutes ce même marbre de Carrare, à l’exception des genres argonaute, nautile, ianthine, lithodome, haliotide, et d’un grand taret des Indes-Orientales, à coquille rayonnée cristalline. Le poids spécifique de la coquille de l’haliotide est exactement égal à celui du marbre que nous avons pris pour terme de comparaison » (De la Beche, Geolog. Researches, 1834, fig. 376.)
  2. En jetant les yeux sur la figure du calmar commun (loligo vulgaris Lamk.— Sepia loligo, Linné) pl. 28, fig. 1, on comprendra facilement le motif qui a fait donner le nom de céphalopodes à une grande division