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PTÉRODACTYLES.

les moindres détails de cette étude se reproduire avec tant de constance l’accord numérique qui existe entre chacun des membres des ptérodactyles et les membres correspondans des lézards actuels sous le rapport des pièces osseuses qui les constituent ; elle met tellement en relief les dispositions à l’aide desquelles un même organe peut être adapté à des fins différentes que je ne crois pouvoir mieux faire que de présenté ici quelques parties détachées de l’analyse si magnifique et si complète que Cuvier nous a donnée de l’organisation de cet animal.

Les ptérodactyles, dit l’auteur des Ossemens fossiles, « sont incontestablement de tous les êtres dont ce livre nous révèle l’ancienne existence les plus extraordinaires, et ceux qui, si on les voyait vivans, paraîtraient les plus étrangers à la nature actuelle. » (T. V, XIe partie, p. 379.)

Nous en connaissons déjà huit espèces, et leur taille varie depuis celle d’une bécassine à celle d’un cormoran[1].

  1. La planche 21 représente le Pterodaclylus longirontris, que Collini a, le premier, fait connaître ; c’est l’espèce type sur laquelle le genre a été établi.

    On voit pl. 22, O, la plus petite espèce connue, le Pt. brevirostris de Solenhofen, lequel a été décrit par le professeur Sœmmering.

    J’ai publié, dans les Transactions géologiques de Londres, deuxième série, t. 5, première partie, la figure et la description d’une troisième, le Pt. macronyx, du lias de Lyme Regis. Cette espèce était à peu près de la taille d’un corbeau, et ses ailes étendues devaient mesurer environ quatre pieds. Le professeur Goldfuss en décrit une quatrième espèce, le Pt. crassirostris ; nous reproduisons, fig. N de la planche 22, une réduction de la figure qu’il a donnée de l’échantillon lui-même, et la figure A est une copie également réduite de la restauration qu’il en a faite. Une autre espèce, le Pt. medius, a été décrite par le comte Munster. Cuvier décrit quelques os d’une espèce, le Pt. grandis, quatre fois plus grande que le Pt. longirostris, dont la taille était à peu près celle d’une bécasse. M. Goldfuss en a décrit une septième, le Pt. Munsteri, trouvé à Solenhofen, et il a proposé le nom de Pt. Bucklandii pour la huitième, que l’on a découverte à Stonesfield, et qui n’a pas encore été décrite.