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PLÉSIOSAURE.

ce qu’elles arrivent au point de leur plus haut développement. C’est ainsi que la nageoire du poisson devient la rame natatoire du plésiosaure et de l’ichthyosaure : celle-ci se transforme à son tour dans l’aile du ptérodactyle, de l’oiseau et de la chauve-souris, puis devient la patte antérieure des quadrupèdes destinés à se mouvoir sur la terre, et atteint son terme de développement le plus élevé dans le bras et dans la main de l’homme, être doué de raison.

Je terminerai ces observations en me servant des paroles de M. Conybeare, et, plein des sentimens qui les ont inspirées, et que partagent tous ceux qui ont été assez heureux pour le suivre dans ces recherches profondes auxquelles nous devons la plus grande partie de nos connaissances relatives au plésiosaure, je dirai comme lui :

« Toutes les fois qu’un observateur entreprend de tracer les anneaux divers dont se constitue la chaîne qui rattache entre eux les êtres organisés, ses yeux sont frappés à chaque instant par l’apparition d’analogies pleines de beautés, et chaque détail d’anatomie, si petit qu’il puisse être, se revêt de charmes et d’intérêt ; car cette admirable science se présente continuellement escortée de preuves nouvelles de cette grande loi générale formulée avec tant d’élégance dans les paroles suivantes de Scarpa, l’un des hommes dont les travaux l’ont le plus illustrée : — « Usque adeo natura, una eadem semper atque multiplex, disparibus etiam formis efectus pares admirabli quadam varietatum simplicate conciliat. »