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SAURIENS MARINS.


Côtes.


Les côtes sont minces, et pour la plupart bifurquées à leur extrémité supérieure ; il y en a dans toute la longueur de la colonne vertébrale, depuis la tête jusqu’au bassin[1], et c’est un rapport de plus entre la structure de l’ichthyosaure et celle des lézards actuels. Un grand nombre de ces os se réunissent en avant du thorax, et l’on peut voir dans la planche 14 leur mode d’articulation. Les côtes du côté droit s’unissent à celles du côté gauche, à l’aide de certains os intermédiaires analogues aux portions cartilagineuses, intermédiaires et sternales des côtes chez les crocodiles, et aux os qui chez le plésiosaure forment ce que M. Conybearea appelé les arcs sterno-costaux[2]. Cette structure avait probablement pour but d’admettre dans la poitrine une quantité d’air considérable et de permettre ainsi à l’animal de demeurer long-temps sous les eaux, sans avoir besoin de venir respirer à la surface[3].

    n’existe dans aucun autre animal. La portion annulaire (Pl. 12, D a et E, a) n’est point soudée au corps de la vertèbre comme chez les mammifères ; elle n’y est point non plus réunie par une suture comme chez les crocodiles ; mais elle en demeure entièrement distincte, et s’y articule à l’aide d’une tête ovale comprimée, reçue dans une cavité glénoïdale (D, g et E g). M. Conybeare ajoute que ce mode d’articulation concourt, avec la disposition cupuliforme des articulations intervertébrales, pour donner plus de flexibilité à la colonne et rendre plus faciles ses mouvemens ondulatoires. Car si ces diverses parties eussent été solidifiées comme chez les mammifères, les apophyses articulaires, serrées comme elles le sont sur tout l’ensemble de la colonne, eussent rendu impossibles dans ces diverses parties tous les mouvemens qui, à l’aide du mode d’articulations que nous venons de décrire, deviennent faciles. On voit en d le tubercule qui sert à l’articulation de la côte avec la vertèbre qui lui correspond.

  1. Voy. les pl. 7, 8, 9.
  2. Pl. 17.
  3. Ces arcs sterno-costaux faisaient probablement partie d’un