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ait été provoqué de ma part, par aucune hostilité contre la compagnie, ou par aucun grief élevé contre moi et mon caractère, je vais joindre ici la lettre adressée à mon sujet par le gouverneur de Bombay, à son secrétaire général. Cette lettre fut écrite à l’occasion de la demande que j’avais faite de retourner en Angleterre par l’Égypte, au lieu de la voie du Bengale qui m’avait déjà été refusée, et qui était la plus courte. Voici cette lettre.

« Mon cher Warden, je ne m’oppose pas à ce que M. Buckingham retourne en Angleterre par Mocka. C’est par là, je pense, qu’il est venu dans l’Inde. Mais je ne puis lui accorder de retourner par la voie de Bengale, ou par toute autre partie du territoire de l’Inde, étant résolu de réprimer toutes les tentatives qu’on pourrait faire de s’établir dans l’Inde sans la permission de la compagnie. Quant à M. Buckingham lui-même, je n’ai contre lui aucune objection personnelle. Bien au contraire, il m’a paru homme de sens et d’intelligence ; et je serai bien aise de le voir revenir ici avec l’autorisation de la compagnie, parce que je crois qu’il sera utile aux intérêts du commerce, en ouvrant des communications avec la mer Rouge. Je suis, etc…

«  Evan Nepean. »

C’est ainsi que, sans que le moindre grief fût articulé contre moi, et même avec des éloges donnés