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une difficulté de plus, qu’aucun effort personnel de ma part ne peut surmonter, mais que l’indulgence peut beaucoup diminuer. Quoique j’aie passé une partie de ma vie à voyager dans les contrées les plus lointaines, c’est pour la première fois que je visite la France. Un mois s’est à peine écoulé depuis que j’ai touché le sol français, et naturellement les démarches nécessaires à la réalisation de mon projet de voyage autour du monde, ont dû occuper, dans ce court intervalle, la plus grande partie de mon tems. Il ne m’a donc pas été possible d’apporter à la rédaction de ce livre tout le soin que le recueillement et le loisir m’eussent permis de lui consacrer, et que réclame impérieusement toute composition soumise au jugement public. Tout ce que j’ai pu faire a été de jeter ma pensée à la hâte sur le papier. Ce n’est que par un long séjour en France que peut s’acquérir son idiome si beau de précision et de grâce ! Et comment pourrait-on s’attendre à trouver dans une traduction l’élégance et le fini que mon travail original serait loin de présenter ? Je réclame donc l’indulgence au nom de l’hospitalité qui m’a été accordée, et je présume assez de la générosité française pour être certain qu’elle fera taire les exigences de la critique.

Le roi, familiarisé avec les matières que je traite, et possédant la langue anglaise avec une perfec-