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L’égalité absolue, la communauté des biens, les maximes démocratiques sont malheureusement des leviers avec lesquels il est possible de soulever la multitude, chez laquelle il y a toujours plus d’impétuosité que de lumières.

L’extravagance ne fut donc que le prétexte de la fureur, un moyen de séduction.

Si l’on veut apprécier sainement l’abus désastreux des principes, il faut placer les idées auprès des choses : la liberté, l’égalité rappeloient l’obéissance aux lois émanées des représentans de la Nation ; l’agence des pouvoirs, confiée aux lumières, à la moralité.

Elles ne signifièrent que le droit d’insurrection, et les priviléges exclusifs de l’ignorance.

La fraternité devoit désigner la clémence, la bienveillance universelle, l’expansion de toutes les affections libérales ; la terreur, l’extermination furent mises à la place de ces mêmes affections destinées à opérer le bonheur et la consolation de notre espèce.

Les fureurs démagogiques n’ont donc d’autre origine que l’effroi de quelques hommes évidemment coupables d’un forfait contre l’humanité, la catastrophe du 2 septembre, de la violation de la représentation nationale, au 31 mai,