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dès sa naissance, le gouvernement sage qu’ils vouloient établir[1].

Cette démarche, qui les couvre de gloire, les accuse néanmoins d’imprévoyance ; elle étoit prématurée ; d’ailleurs, ils n’avoient calculé ni l’influence, ni l’audace de leurs adversaires. Cette démarche provoqua le 31 mai, journée de deuil, qui vit ensevelir à-la-fois la république et ses vertueux fondateurs.

Le parti dominateur envisagea avec effroi le nombre et les forces de ses ennemis. La masse en étoit énorme ; elle se composoit des privilégiés, de cette multitude de citoyens qui s’étoient fortement prononcés pour une sage indépendance ; des députés qui avoient courageusement protesté contre la violation de la représentation nationale.

Bientôt la terreur de leur ame se communiqua à tous les actes de la puissance dont ils s’étoient emparés. L’épouvante qui n’étoit qu’un sentiment, devint naturellement la base du systême social.

  1. Ce fut Louvet, député de Paris, qui, le premier, porta la parole.