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rieux, et que le peuple entier chérit son gouvernement.

Venons à la seconde condition, celle de la stabilité.

Un gouvernement stable, est celui qui, par sa concordance avec les mœurs et par sa force constitutive, peut résister à toute variation d’état.

Cette concordance entre les mœurs et le gouvernement s’établit par le développement de la cause qui opéra depuis long-tems des changemens dans notre systême.

Ce seroit s’exposer à une erreur très-grave que d’attribuer la révolution à des abus de gouvernement, à l’influence des personnages. En s’arrêtant superficiellement à ces accidens, on s’éloigne du véritable point d’aperçu.

La cause la plus immédiate et qui doit frapper d’avantage, est l’influence du commerce sur les mœurs ; c’est le commerce qui, en faisant circuler les richesses, a inspiré le désir de l’aisance, le goût des arts ; son action fut vaste, les communications étoient faciles ; elle fut rapide, elle s’exerçoit sur une nation sensible, passionnée pour la gloire, naturellement avide de jouissances. On s’apperçut peu-à-