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ouvrage est dédié à la reine. La clarté, la fidélité et une rapide précision, sont les qualités qui le caractérisent. Il y a plusieurs endroits rendus assez heureusement.

BEATRIX de Savoie, épouse de Raymond-Bérenger IV, se rendit recommandable, dans le 13e siècle, par la protection qu’elle accorda aux gens de lettres. Un littérateur écrivait en 1789 que la mémoire de Béatrix était encore chère aux Provençaux. Les troubadours, ses contemporains, célébrèrent dans leurs vers ses grâces et son esprit. On voyait encore sa statue, en 1789, dans l’église de Saint-Jean de la ville d’Aix.

BEAUFORT, voyez HAUTPOULT.

BEAUHARNAIS, (Fanny Mouchard, Dame de) est née à Paris vers le milieu du 18e siècle. Elle annonça de bonne heure un goût décidé pour la poésie. À dix ans, elle fit un poème. Les religieuses du couvent où elle était le lui enlevèrent. Le feu dévora sa production ; mais le talent lui resta. Quelques années après, elle se fit connaître par des vers agréables, ingénieux et faciles. La société patriotique bretonne, les académies de Lyon, des Arcades de Rome, et de Villefranche, s’empressèrent de l’admettre dans leur sein. En l’an 8, le Lycée de Toulouse la reçut au nombre de ses associées ; l’Athénée de Lyon lui envoya, en l’an 9, un diplôme d’associée-littéraire. Elle a publié : Œuvres de madame la comtesse de Beauharnais, édition a paru sous le titre de Mélange de poésies fugitives et de prose sans conséquence. On y trouve deux féeries en prose, dont l’une est intitulée : la Haine par amour ; et l’autre, le Rosier parlant. Ces comédies sont fort agréables,