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la population bovine de quatre ou cinq départements. Les animaux primés sont soumis à la reproduction ; mais, si on considère que le nombre de taureaux récompensés s’élève, tout au plus, à dix par département, on verra qu’il est insuffisant pour produire un résultat direct sur l’amélioration. Ce n’est pas là, comme le dit très bien M. Baudement, qu’est l’utilité des concours ; mais ils sont utiles, en ce sens qu’ils appellent l’attention sur l’état actuel de notre bétail et qu’ils présentent aux éleveurs des modèles qui leur donnent une idée juste de la perfection, en même temps qu’ils leur permettent de mesurer à quelle distance nos races s’en trouvent encore ; en un mot, ils sont un enseignement, une occasion d’études.

Les concours départementaux ont un peu plus d’effet et les concours cantonaux encore davantage, car alors les animaux primés sont plus rapprochés les uns des autres et sont plus à la portée des propriétaires.

Ces concours sont d’un grand avantage ; il serait à désirer que les ressources dont on dispose pour les récompenses fussent plus considérables.

Les éleveurs auraient ainsi sous la main des animaux dont la bonne conformation aurait été sanctionnée par les prix obtenus ; ils n’auraient plus alors à opposer l’incommodité de la distance, et bientôt, le temps aidant, la routine ferait place à la rationalité dans le mode d’appareillement.

Telles sont les considérations que j’ai cru devoir présenter sur la race bovine gascone faisant l’objet de ma thèse. Si j’ai choisi ce sujet, c’est parce que, né dans le pays où on la produit, j’ai pu étudier assez ses caractères et l’hygiène vicieuse à laquelle elle est soumise, pour pouvoir la présenter dans un petit opuscule. Je n’ai pas la prétention d’avoir traité le sujet jusque dans ses dernières limites ; s’il