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Gascone, nous le savons, est une de celles qui présentent le plus de fixité par ses caractères ; le véritable moyen de conserver cette fixité sera donc d’accoupler entre individus de la même race. Pour aussi uniformes que soient les caractères de la race, ils ne sont pas semblables sur tous les animaux qui la composent ; car, s’il en était ainsi, le choix des reproducteurs deviendrait inutile et la sélection se ferait d’elle-même sans avoir besoin d’autre secours que le hasard. Il y a donc des types qui sont mieux conformés que d’autres, qui possèdent à un plus haut degré ces caractères particuliers propres aux races de travail. Il faudra choisir ces sujets et les employer pour perpétuer l’espèce parce qu’ils l’amélioreront. Par la génération, en effet, le sperme du mâle et l’ovule de la femelle se fondent entr’eux, les deux substances s’identifient et n’en forment qu’une qui sera plus tard le petit ; il est facile de comprendre, d’après cela, que l’être procréé doive dépendre essentiellement de ses procréateurs et que sa conformation soit d’autant mieux perfectionnée que celle de ses parents l’était elle-même à un plus haut degré.

En étudiant les caractères de la race, outre ses qualités, j’ai signalé les principaux défauts dont elle est généralement entachée. J’ai dit qu’on reprochait souvent au bœuf gascon d’avoir la queue attachée trop haut, le train postérieur, principalement, trop étroit, la culotte pas assez étendue ; la ligne du dos un peu infléchie et la côte un peu plate. C’est en grande partie sur la connaissance de ces défauts, qu’on devra s’appuyer pour améliorer avantageusement notre race. Le mal étant connu, il sera facile de lui opposer un remède rationnel.

La prévoyante nature, ici comme partout, a placé le remède à côté du mal, car au milieu de ces animaux présentant généralement les défauts précédents, se trouvent des