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LA TRACE

CHAPITRE III.

OÙ LE MAÎTRE D’ÉTUDES SE LAVE LES MAINS.

M. Jabez North n’a pas une petite chambre à lui tout seul chez le docteur Tappenden. On ne gagne pas toujours à être trop bon, et notre ami Jabez trouva plus d’une fois ses bonnes qualités assez gênantes. Or il arriva qu’Allecompain jeune étant malade de la fièvre, parfois même ayant le délire, et le sous-maître étant un si excellent homme, si aimé des élèves, et son patron ayant une si grande confiance en lui, que le jeune malade avait été confié à ses soins, et l’on avait dressé un lit pour lui dans la chambre de Jabez.

Ce soir-là, quand notre ami monta à sa chambre, avec son vaste pupitre sous son bras et une petite chandelle dans la main gauche, il trouva l’enfant très-mal, en vérité. Il ne reconnaît pas Jabez, car il parle de régates, — de régates qui ont eu lieu l’été dernier pendant les vacances. Il est assis sur son oreiller, et il agite sa petite main en criant :

« Bravo, rouge !… rouge gagnera… Trois hourras