de l’Inde, qui a une maladie de foie et ne fera pas de bien vieux os, et qui vous laissera une autre fortune pour ajouter à celle que vous aurez commencée. Qu’en dites-vous, Richard ? est-ce entendu ?
— Mon cher… mon généreux oncle !… » s’écria Richard en serrant avec force la main du vieillard.
C’était entendu. Un bureau était bien ce qui convenait à Richard : il travaillerait avec courage, nuit et jour, à réparer le passé et à prouver au monde qu’il y avait encore en lui de quoi faire un honnête homme. Pauvre Richard, tout à l’heure il voulait qu’on le pendît, maintenant le voilà radieux et plein d’espoir ; décidément le bon ange l’emportait.
« Quoi qu’il en soit, Richard, vous ne pouvez pas commencer votre vie nouvelle sans argent : je vous donnerai donc tout ce que j’ai ici. Je ne crois pas pouvoir mieux vous prouver ma confiance en vous, et la certitude que j’ai que vous ne reviendrez pas à vos anciennes habitudes, qu’en vous donnant cet argent. »
Richard regarde, reste muet ; il ne sait comment témoigner sa gratitude.
Le vieillard emmène son neveu au premier dans sa chambre ; dans l’embrasure d’une fenêtre se trouve un meuble magnifique moitié secrétaire,