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DU SERPENT.

CHAPITRE II.

IL TRAVAILLE DANS LES TÉNÈBRES.

De bonne heure, le matin du jour suivant, un gentleman sonne à la porte de l’hôtel du marquis de Cévennes et s’adresse au concierge, en ces termes :

« La femme de chambre de Mlle Valérie de Cévennes serait-elle visible à cette heure matinale ? »

Le concierge ne le pense pas ; il est vraiment de bonne heure, seulement huit heures, Mlle Finette ne paraît pas avant neuf ; la toilette de sa maîtresse est généralement terminée vers onze heures ; après onze heures, le concierge pense que Monsieur pourra voir Mlle Finette — avant, il ne le pense pas.

L’étranger le remercie avec une pièce de cinq francs de ce précieux renseignement ; il est vraiment précieux pour l’étranger, qui n’est autre que le flâneur de la nuit dernière, de découvrir que le nom de la jeune fille qui tenait la lampe est Finette.