Page:Braddon - La Trace du serpent, 1864, tome I.djvu/220

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
212
LA TRACE

d’une lampe tenue par la main d’une jeune fille, élégamment vêtue qui a ouvert la porte.

« Ce n’est pas la femme que je croyais, cette Valérie, dit le flâneur, ou elle aurait ouvert la porte elle-même. Elle a fait de sa femme de chambre sa confidente : une faute, qui prouve ou sa stupidité ou son inexpérience. Elle n’est pas stupide ; sa figure dément cette supposition ; inexpérimentée alors : cela n’en vaut que mieux. »

Pendant qu’il fait ces réflexions, Robert passe la porte en se baissant, et la lumière disparaît.

« Ceci doit être un mariage secret ou quelque chose de pire, murmure le flâneur. Difficile de croire à la dernière chose. Elle a le visage d’une femme capable d’une folie, mais non d’une dégradation. Le visage d’une Phèdre plutôt que celui d’une Messaline. J’ai vu assez de la pièce ce soir. »