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qui ont envahi l’Egypte : que les Coptes les ont prises des Arabes, & ne les ont pas conservées des anciens Egyptiens : ces usages ayant été interrompus, lorsque l’Egypte étoit entierement nazaréenne.

Ce sentiment est appuyé par de fortes preuves, & je serois très-porté à le croire. Mais quoique l’usage des anciennes coutumes ait été interrompu chez les Egyptiens, cela n’empêcheroit pas que nous ne puissions avoir pris d’eux une partie de nos cérémonies ; puisque celles que nous avons toujours pratiquées, & que nous suivons encore, étoient observées en Egypte long-tems avant Hérodote, & qu’on ne sçavoit point le tems auquel elles avoient été instituées. Il n’y a pas apparence qu’on puisse éclaircir aujourd’hui ce qu’on n’a pu sçavoir il y a plus de deux mille ans.

Il est plusieurs faits dont l’histoire n’a conservé aucune trace, & qui sont pour toujours ensevelis dans l’oubli. On est surpris avec raison de ne trouver quelquefois dans les livres qui nous restent aucune trace des événemens les plus considérables. N’est-il pas étonnant qu’aucun historien Egyptien, Grec, Romain, n’ait fait mention, dans ses écrits de la submersion de Pharaon ; & qu’ils ne parlent même que très-foiblement de