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COMPOSITION DU GRAIN DE BLÉ.


M. Aimé Girard a réussi à séparer mécaniquement, d’une manière parfaitement nette, les trois parties que nous avons distinguées : enveloppe, amande farineuse, et embryon. Dans l’état de siccité, l’amande farineuse est très adhérente à la couche de cellules à aleurone. Mais si l’on vient à imbiber les grains d’eau, cette adhérence peut être détruite entièrement. M. Aimé Girard a pu réaliser cette opération sans modifier la composition des parties à séparer, en ayant soin d’arrêter à temps l’immersion. Tant que le grain n’est pas pénétré par l’eau jusqu’en son milieu, il ne se produit pas d’exosmose appréciable, il y a seulement endosmose. Mais si l’on prolongeait l’immersion une fois le grain complètement imbibé, il se produirait bientôt une perte de parties solubles de l’albumen par exosmose. Cette opération faite, il devient possible de séparer mécaniquement, au moyen d’une lame tranchante, l’enveloppe de l’amande farineuse. Quant au germe, c’est à sec qu’il convient de le séparer du grain. La séparation effectuée, on peut doser les différentes parties, et l’on trouve que le grain de blé renferme, en moyenne, sur 100 parties :

Enveloppe 
14,36
Germe 
1,43
Amande farineuse 
84,21
———
100,00

Quelle est maintenant la composition chimique de ces différentes parties ?

Enveloppe. — M. Aimé Girard a pu faire l’analyse