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D’être imprudent cent fois, que d’être une fois Sot.

Mad. JOSSE.

L’êtes-vous ?

Mons. JOSSE.

L’êtes-vous ?S’il est vrai ce qu’on me fait connoître ;
Non, je ne le suis pas, mais je croyois bien l’être :
Et sur une apparence égale à celle-ci,
Bien d’autres en ma place auroient cru l’être aussi.
Puisqu’il faut se soumettre à ce que veut la Mode,
Et que la plus suivie est d’être époux commode ;
Oublions toute chose. Y consentez-vous ?

Mad. JOSSE.

Oublions toute chose. Y consentez-vous ? Non.
Je ne veux plus vous voir.

Mad. BRICE.

Je ne veux plus vous voir.Moi, je le veux, Guenon,
Ce seroit un ménage assez beau que le vôtre,
Le mâle d’un côté, la femelle de l’autre !
Il faut qu’à son époux, de peur d’avoir du bruit,
Une femme obéisse en tout temps, jour & nuit.
Ce n’est point à la poule à tant lever la crête.

ADRIENNE.

A tout ce qu’il lui plaît le mien me trouve prête.