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que pour intimider ceux qui font leur devoir. Avec cette sage conduite, les élections se feront d’une manière paisible et régulière, et nous aurons de bons députés, capables de faire honorer la religion et de promouvoir les vrais intérêts du pays. Notre pays est encore heureusement profondément religieux. Voilà pourquoi nous nous sentons dévorés de zèle, pour le conserver avec la foi simple et les mœurs patriarcales que lui ont léguées nos religieux ancêtres.

Telles sont les observations que l’Évêque soussigné présente avec respect et humilité à Vos Éminences. Il ne s’est permis de leur parler, avec tant de liberté, que parce qu’il est intimement convaincu de leur stricte impartialité envers tous ceux qui recourent à leur haut tribunal, de leur zèle ardent à réprimer le mal et à promouvoir le bien, dans tous les pays, soumis à leur juridiction, de leur extrême horreur pour toutes les intrigues dont on userait pour les tromper et compromettre ainsi le Saint-Siège.

C’est avec les sentiments les plus sincères de respect, de confiance et d’amour qu’il demeure de Vos Éminences, le très-humble et tout dévoué serviteur.


Montréal, le 23 Juin 1876.


† IG. ÉV. DE MONTRÉAL.